La majorité des gens apprennent de la mauvaise manière car ils ne savent pas comment fonctionne exactement leur cerveau.
Cette capacité à mieux appréhender la fonction du cerveau peut t'amener très largement au-delà de ce que tu imagines être en mesure d'accomplir dans ta vie tout en améliorant de manière significative ton intelligence.
Depuis notre plus tendre enfance, nous avons appris à parler, marcher, lire et écrire. Ces aptitudes, bien que paraissant naturelles, sont en réalité des compétences complexes qui nécessitent un gros effort d'apprentissage. Apprendre et réfléchir font partie intégrante de notre existence et nous pourrions penser que ces processus sont intuitifs et innés. Mais est-ce réellement le cas ?
Très souvent, nous adoptons des méthodes basées sur des essais empiriques, croyant que ces dernières fonctionnent bien pour nous. Cependant, elles sont la plupart du temps loin d'être les plus efficaces. Qui n'a jamais entendu des conseils comme : "Essaie d'apprendre de cette manière" ou "Moi, je fais comme ça, et ça marche". Mais ces recommandations, bien que bien intentionnées, sont-elles vraiment les meilleures ? Ou pire, fonctionnent-elles ?
Les neurosciences cognitives, domaine qui étudie les mécanismes cérébraux sous-jacents aux processus mentaux, ont fait de grandes avancées ces vingt dernières années et ont permis de mettre en lumière les mécanismes du cerveau et les véritables techniques en matière d'apprentissage.
Nous allons explorer le fonctionnement de ton meilleur atout, ton cerveau, afin de démystifier certaines croyances populaires et te dévoiler des stratégies pour apprendre et penser de manière plus efficace et durable. Nous nous baserons alors sur les résultats des recherches en neurosciences cognitives.
Des techniques scientifiquement prouvées existent pour booster significativement ton intelligence.
Capacité d'évolution
Le cerveau est une structure incroyablement complexe et fascinante, constituant le cœur même de notre existence. Composé de milliards de neurones interconnectés, il agit comme le centre de contrôle de notre corps et de notre esprit, régulant absolument tout, de nos pensées les plus profondes à nos actions les plus banales.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, nos capacités mentales ne sont pas entièrement innées ni immuables. Il est en mesure de s'adapter, d'apprendre, de se réorganiser tout au long de notre vie. Les neurosciences désignent cette aptitude par le terme de plasticité cérébrale.
Ce processus de réorganisation ne se limite pas à l'enfance, période de développement intense, mais se poursuit durant la vie entière. En effet, il est en mesure de se remodeler suivant notre environnement, notre expérience ainsi que nos activités. Nos capacités cognitives et nos compétences ne sont pas figées à la naissance ; elles évoluent constamment en fonction de la manière dont nous utilisons et stimulons notre cerveau.
Nous avons beaucoup plus la main que nous ne le pensons sur ces aspects. Cependant il est crucial de bien comprendre que la plasticité cérébrale est fortement influencée par nos habitudes et nos comportements quotidiens. C'est comme faire de l'exercice pour garder une bonne forme physique.
Par exemple, des activités comme la lecture régulière, la résolution de problèmes complexes, l'apprentissage d'un nouvel instrument de musique ou même l'exercice physique vont stimuler cette plasticité et ainsi renforcer nos capacités mentales.
Ces activités favorisent alors la création de nouvelles connexions neuronales et la densification des réseaux existants, augmentant ainsi notre agilité mentale et notre capacité à apprendre de nouvelles choses.
À l'inverse, des habitudes dites passives, telles que une consommation excessive d'écran (télévision, jeux vidéo) sans contenu éducatif, réduisent fortement notre potentiel de croissance intellectuelle, en limitant les opportunités de développer et de renforcer nos capacités cognitives.
De lointains souvenirs...
Nous connaissons la madeleine de Proust qui désigne un phénomène déclencheur d'une impression de réminiscence, c'est-à-dire un élément faisant resurgir soudainement un souvenir lointain, souvent lié à l'enfance. Cette expression tire son origine de l'oeuvre de Marcel Proust, "Du côté de chez Swann", publié en 1913. Dans un passage célèbre, le narrateur trempe une madeleine dans du thé, et ce geste fait ressurgir en lui des souvenirs d'enfance qu'il croyait oubliés
A l'inverse, nous avons tous fait un jour l'expérience de rechercher une information dans notre mémoire. Par exemple, quel est donc ce film dans lequel jouait cet acteur ? Nous sommes persuadé que nous connaissons la réponse mais impossible de s'en souvenir sur le moment. Et d'un coup, la réponse nous revient. C'était dans ce film !
Ces deux anecdoctes sont bien relatives à notre mémoire. Mais sais-tu vraiment comment fonctionne cette dernière ?
Le cerveau humain dispose de deux types principaux de mémoire, chacune ayant des fonctions spécifiques et essentielles.
La mémoire à court terme (ou mémoire de travail)
Elle correspond au système qui nous permet de retenir une quantité limitée d'informations pendant une courte durée, généralement de quelques secondes à quelques minutes. Elle est cruciale pour des tâches immédiates, comme se souvenir d'un numéro de téléphone juste le temps de le composer, ou de retenir une instruction pour l'exécuter immédiatement. Cette mémoire agit comme un espace de travail mental où nous manipulons les informations dont nous avons besoin sur le moment.
La mémoire à long terme
Contrairement à la précédente, elle est en capacité de stocker une quantité presque illimitée d'informations sur des périodes plus ou moins longues, de plusieurs jours à toute une vie durant. Elle se divise elle-même en deux catégories principales :
- La mémoire déclarative (ou explicite) concerne les souvenirs que nous pouvons verbaliser, comme des informations et des événements. Elle inclut la mémoire épisodique, qui correspond aux événements personnels, et la mémoire sémantique, aux connaissances générales.
- La mémoire non déclarative (ou implicite) englobe les souvenirs difficilement verbalisables, tels que les compétences et les aptitudes motrices. Savoir faire du vélo ou jouer d'un instrument de musique repose sur cette mémoire. Celle-ci fonctionne souvent de manière automatique, sans nécessiter une attention consciente.
Comprendre son cerveau
Lorsque tu réfléchis ou que tu effectues une tâche cognitive, ta mémoire à court terme entre en jeu pour manipuler les informations nécessaires. Pour accomplir cette tâche, tu mobilises des données de la mémoire à long terme. Ce processus est comparable à celui d'un ordinateur : la mémoire vive, aussi appelée RAM, est utilisée pour le traitement des programmes actifs, tandis que le disque dur lui représente la mémoire persistante qui stocke les données à long terme.
L'efficacité de notre système de mémoire repose sur l'interaction dynamique entre ces deux types de mémoire. Celle à court terme nous permet de traiter l'information en temps réel, tandis que celle à long terme conserve les connaissances acquises pour une utilisation future.
Un des défis majeurs pour optimiser notre fonctionnement cognitif est de faciliter une interaction fluide et efficace entre ces deux mémoires . Cela implique non seulement de renforcer la capacité de notre mémoire de travail à gérer des informations complexes, mais aussi d'améliorer notre aptitude à stocker et récupérer ces dernières dans notre mémoire à long terme.
Voyons à présent plus concrètement comment le cerveau met en oeuvre ces mémoires.
Il s'agit d' un processus complexe impliquant plusieurs étapes cruciales. Chacune de ces étapes joue un rôle essentiel dans la manière dont nous stockons, conservons et mobilisons ces informations.
La première étape est l'encodage
qui correspond à la transformation des informations perçues par nos sens, tels que les mots et les images, en une forme que notre cerveau est à même de traiter et destocker. Notons qu'il est sensible à plusieurs facteurs, comme l'attention, l'émotion, et la méthode d'apprentissage utilisée. Un encodage efficace est crucial pour une mémorisation réussie, car il détermine la qualité de l'information qui sera stockée et il sera plus facile de la mobiliser par la suite.
L'étape suivant se nomme la consolidation
Une fois les informations encodées, elles doivent être consolidées pour être conservées à long terme. La consolidation est le processus par lequel les nouvelles informations sont stabilisées et intégrées dans notre mémoire à long terme. Il implique la restructuration des réseaux neuronaux et peut prendre du temps, souvent se produisant pendant le sommeil. Durant ce dernier, en particulier pendant le sommeil profond et paradoxal, notre cerveau rejoue et renforce les souvenirs, ce qui les rend plus robustes et moins susceptibles d'être oubliés.
La troisième étape correspond à la récupération
Elle est l'acte de mobiliser une information stockée dans la mémoire à long terme. C'est ce qui nous permet d'accéder à des connaissances passées ou à des souvenirs lorsque nous en avons besoin. La récupération est facilitée par des indices, des contextes spécifiques, tels que des lieux, des odeurs, des émotions ou des liens qui étaient présents lors de l'encodage de l'information. Il s'agit d'amorces autour de celle-ci. La capacité à récupérer des informations peut varier en fonction de la manière dont elles ont été encodées et consolidées, ainsi que des conditions dans lesquelles la récupération est tentée.
Les amorces entre les informations stockées sont cruciales pour le processus de récupération parce qu'elles servent de déclencheurs pour accéder aux informations pertinentes dans notre mémoire. Lorsque nous essayons de nous souvenir de quelque chose, l'efficacité de la récupération dépend souvent de la qualité des amorces disponibles. Plus ces dernières sont nombreuses et étroitement liées à l'information que nous cherchons à rappeler, plus il est probable que nous parviendrons à retrouver celle-ci.
De plus, ces amorces aident à surmonter l'oubli temporaire. Parfois, l'information est présente dans notre mémoire à long terme, mais nous ne parvenons pas à la récupérer faute d'amorces adéquates. Dans de tels cas, l'exposition à des indices pertinents peut soudainement permettre la récupération de l'information, illustrant le rôle critique des amorces dans l'accès à nos souvenirs.
La dernière étape est l'oubli
Il s'agit d'une partie naturelle et souvent inévitable du processus de mémoire qui peut survenir pour diverses raisons, comme un encodage initial insuffisant, un manque de consolidation, ou des interférences avec d'autres informations. Précisons que ce mécanisme d'oubli n'est pas toujours négatif puisqu'il permet aussi de libérer de l'espace au niveau de notre mémoire pour de nouvelles informations et nous aide à filtrer les détails non pertinents.
Malheureusement, certains oublis sont le signe d'une dégradation progressive des traces mnésiques, ou de l'incapacité à récupérer l'information stockée, parfois influencée par le stress ou des troubles émotionnels.
Tirer parti de sa plasticité cérébrale
Nous arrivons à la partie cruciale de cette vidéo où nous allons répondre à la question : comment utiliser son cerveau de manière optimale pour accroître son intelligence ?
L'attention et la motivation.
L'attention agit tel un amplificateur sélectionnant une information spécifique et intensifiant son traitement dans le cerveau. Lorsque tu ne prêtes pas attention, les informations pénètrent bien dans ton cerveau, mais leur traitement s'arrête rapidement dans les régions précoces, sans atteindre les zones plus complexes où l'analyse approfondie a lieu. Du coup, elles ne sont pas réellement intégrées ou retenues.
En revanche, lorsque tu es attentif, le même signal est amplifié et orienté de manière plus ciblée, ce qui accroît considérablement son impact. L'attention devient alors une véritable clé pour un apprentissage efficace, car elle permet de sélectionner et de renforcer les informations pertinentes, facilitant ainsi leur consolidation.
La motivation favorise bien l'attention. En somme, ce sont des facteurs essentiels influençant la qualité de notre apprentissage. En cultivant ces aspects, nous pouvons optimiser notre capacité à retenir et à comprendre de nouvelles informations.
La répétition espacée
La courbe de l'oubli, découverte par le psychologue allemand Hermann Ebbinghaus à la fin du XIXe siècle, illustre la décroissance de la mémoire au fil du temps si aucune tentative n'est faite pour la renforcer. Selon ses recherches, notre mémoire commence à décliner rapidement après l'apprentissage initial, avec une perte significative des informations dans les premières heures et les premiers jours. Sans aucune réactivation de connaissances, une grande partie des détails peut être oubliée, parfois jusqu'à 90% des informations apprises.
Pour ralentir l'oubli et consolider les connaissances à long terme, il est essentiel de réviser régulièrement les informations apprises. C'est là qu'intervient la répétition espacée, une technique qui consiste à revoir les informations à des intervalles de plus en plus longs. Cette méthode tire parti du fait que chaque révision renforce la trace mnésique, rendant l'oubli plus lent et l'information plus durablement mémorisée.
La répétition espacée peut être mise en œuvre de plusieurs façons, notamment grâce à l'utilisation de flash cards qui sont des cartes sur lesquelles une question ou un concept est inscrit d'un côté, et la réponse ou l'explication de l'autre.
L'apprentissage actif
Il correspond à une approche pédagogique qui engage activement les apprenants dans le processus d'acquisition des connaissances, plutôt que de les placer dans un rôle passif de réception d'informations. Cette méthode repose sur l'idée que les individus apprennent mieux lorsqu'ils participent directement à leur propre apprentissage par des activités qui stimulent la réflexion, l'analyse, et la pratique.
Au cœur de l'apprentissage actif se trouve l'idée de la participation active qui inclue des discussions, des travaux en groupe, des jeux de rôle, des simulations, des exercices pratiques, des résolutions de problèmes, et même des projets de recherche. Ces activités nécessitent une implication mentale et souvent physique, ce qui aide les apprenants à internaliser les concepts et à développer des compétences pratiques.
L'apprentissage contextuel et les associations
La contextualisation des connaissances est une stratégie pédagogique efficace qui consiste à lier de nouvelles informations à des contextes spécifiques ou à des situations réelles. En associant des concepts abstraits à des expériences concrètes ou des cas pratiques, on facilite leur compréhension et leur mémorisation.
Par exemple, apprendre une connaissance scientifique peut être plus facile si on le lie à une expérience personnelle ou à un exemple de la vie quotidienne. De cette manière, lorsque l'on se retrouve dans une situation similaire, le cerveau est plus à même de se souvenir du concept associé, facilitant ainsi sa mobilisation.
Par ailleurs, créer des associations entre les nouvelles informations et les connaissances existantes est une méthode puissante pour améliorer la récupération des informations. Ce processus, également connu sous le nom de "mnémotechnie", peut inclure des techniques telles que les acronymes, les analogies ou la visualisation d'images mentales. Par exemple, pour mémoriser une liste de termes, on peut les associer à des images ou créer une histoire qui relie chaque terme à l'autre.
Les associations sémantiques jouent également un rôle crucial dans l'apprentissage. En reliant de nouveaux concepts à des notions déjà bien comprises, on renforce les connexions neuronales et facilite l'intégration des nouvelles informations dans le réseau de connaissances existant. Par exemple, en étudiant la physique, relier un concept de gravité à l'expérience familière de lâcher un objet permet de mieux comprendre et retenir cette notion.
Impact du mode de vie
L'une des découvertes majeures des neurosciences cognitives est l'importance capitale du sommeil dans le processus de consolidation des apprentissages. Pendant que nous dormons, notre cerveau continue de travailler activement. Il rejoue et renforce les expériences de la journée, notamment les moments les plus significatifs, à une vitesse accélérée par rapport à la réalité. Ce processus est essentiel pour stabiliser et intégrer les nouvelles informations, les rendant disponibles pour une utilisation future.
Evidemment, la qualité du sommeil a un impact direct sur notre capacité à apprendre et à retenir des informations. Des études ont montré que les élèves se couchant tardivement et / ou ayant des nuits perturbées obtiennent généralement de moins bons résultats scolaires. En un mot, bien dormir optimise les performances cognitives.
L'alimentation et l'hydratation jouent également un rôle crucial dans la santé cérébrale et le processus d'apprentissage. La consommation de nutriments tels que les oméga-3, les vitamines B, et les antioxydants sont essentiels au bon fonctionnement du cerveau. Boire suffisamment d'eau est indispensable car une déshydratation même légère peut affecter la concentration et la mémoire.
Quant à l'activité physique, cette dernière est un autre facteur clé pour le bien-être cognitif. Elle améliore la circulation sanguine, ce qui augmente l'apport d'oxygène et de nutriments au cerveau, la neuroplasticité étant favorisée. Cette augmentation de la plasticité neuronale est bénéfique pour la mémoire et l'apprentissage.
Enfin, gérer le stress est primordial pour une mémoire efficace. Ce dernier peut interférer avec la récupération des connaissances et nuire à la concentration. Utiliser des techniques de gestion du stress, telles que la méditation, les exercices de respiration ou même le yoga, vont aider à calmer l'esprit et à améliorer l'accès aux souvenirs.
En somme, une vie saine comprenant un sommeil de qualité, une alimentation équilibrée, une hydratation adéquate, une activité physique régulière et une gestion efficace du stress est essentielle pour optimiser notre capacité d'apprentissage et de mémorisation. Ces éléments interconnectés contribuent à un cerveau sain et performant, capable de s'adapter et de prospérer dans un monde en constante évolution.
Conclusion
Contrairement à l'idée reçue que nos capacités mentales sont figées dès le plus jeune âge, notre cerveau est doté d'une remarquable plasticité cérébrale. Cette aptitude à se remodeler est fortement influencée par nos comportements quotidiens. Ainsi, en engageant notre esprit dans des activités stimulantes et en adoptant des habitudes saines, nous pouvons continuer à développer nos capacités cognitives tout au long de la vie.
Notre cerveau est un outil incroyablement puissant et flexible. Dés lors que nous comprenons réellement son fonctionnement et en adoptant des pratiques d'apprentissage efficaces, nous avons la possibilité non seulement d'améliorer notre mémoire et notre capacité d'apprentissage, mais aussi d'enrichir notre vie de manière globale.
Souviens-toi, le cerveau est un muscle qui se développe avec de l'exercice ; alors, engage-toi activement dans ta propre croissance cognitive et continue d'explorer le potentiel infini de ton esprit.
Retiens bien que ton cerveau est ton plus grand atout et ta plus grande force, te permettant d'aller au-delà de ce que tu imagines pouvoir faire. Et toi, est-tu prêt à l'utiliser à son maximum ?
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